10 minutes passées sous une lampe UV en cabine correspondent environ à 1h à 1h30 d’exposition au soleil, selon le type de machine utilisée, l’intensité des tubes et le phototype de la peau. Les cabines UV reproduisent artificiellement les rayonnements ultraviolets, en particulier les UVA, responsables du bronzage mais aussi du vieillissement cutané. Pour comprendre cet équivalent, il faut comparer plusieurs facteurs : la puissance des UV en cabine, le rayonnement naturel du soleil, la durée d’exposition et la sensibilité de la peau. Voyons ensemble comment faire cette équivalence de manière fiable et sécurisée.
Comprendre la puissance des cabines UV
Les cabines de bronzage utilisent des tubes émettant des UVA et parfois un faible pourcentage d’UVB. L’intensité est beaucoup plus concentrée que celle du soleil, mais contrôlée et répartie de façon uniforme. Cette intensité est exprimée en mW/cm².
Différences entre cabines
Les centres de bronzage utilisent des cabines horizontales ou verticales, avec des tubes de 160 W à 200 W. Plus la puissance est élevée, plus les UV sont forts et plus le bronzage est rapide. Une cabine de 180 W permet de délivrer en 10 minutes l’équivalent d’environ 1h à 1h15 d’exposition solaire à midi en été, sous un indice UV de 8 à 9.
Durée d’exposition maîtrisée
Les séances sont limitées à 10 ou 12 minutes pour éviter les risques de brûlures ou de surexposition. Le rayonnement est constant et ne varie pas selon l’heure de la journée, contrairement au soleil. Cela permet d’estimer plus précisément la dose reçue, mais cela reste un rayonnement intense.
L’intensité des UV naturels selon l’heure et le lieu
Le rayonnement solaire n’est pas constant. Il dépend de l’heure, de la saison, de la latitude et même de l’altitude. Comparer une cabine UV à une exposition au soleil implique donc de situer le contexte.
Indice UV du soleil
L’indice UV est une échelle de mesure de l’intensité des rayonnements ultraviolets. Un indice UV de 8 à 10 est courant en été, en pleine journée. Sous cet indice, la peau claire commence à brûler au bout de 20 à 25 minutes sans protection. En comparaison, 10 minutes de cabine UV à haute intensité simulent cette exposition, sans les effets thermiques du soleil.
Influence de la saison et de la géographie
En plein été à 13h, sur une plage méditerranéenne, l’intensité des UV est très proche de celle d’une cabine UV à 180 W. En revanche, au printemps ou à 17h, l’indice UV descend à 3 ou 4 : il faudrait alors rester 2h à l’extérieur pour obtenir l’effet bronzant d’une seule séance de 10 minutes sous UV.
Le rôle du phototype dans la réaction cutanée
La sensibilité aux UV varie selon le phototype. On classe les peaux de 1 à 6 : les peaux très claires brûlent vite, tandis que les peaux mates supportent une exposition plus longue. Cette donnée influe sur la durée équivalente au soleil.
Phototype et temps de bronzage
Une personne au phototype 1 (peau très claire, cheveux roux) réagit très vite aux UV : 10 minutes en cabine correspondent pour elle à 1h30 de soleil au zénith. Une personne au phototype 4 (peau mate, cheveux foncés) peut avoir besoin de 15 minutes en cabine pour obtenir le même effet. Ces différences doivent être prises en compte pour éviter la surexposition, que ce soit en cabine ou en plein air.
Risques selon le type de peau
Les phototypes 1 et 2 sont plus exposés aux risques liés aux UV : coups de soleil, vieillissement prématuré, cancers cutanés. Même si la cabine donne l’impression de « contrôler » l’exposition, le rayonnement reste aussi agressif pour la peau qu’une forte exposition naturelle.
Comparer les effets visibles entre UV et soleil
La cabine UV est conçue pour activer le bronzage sans chaleur, en ciblant uniquement les UVA. Le soleil, quant à lui, émet des UVA, des UVB et des infrarouges. Ces différences jouent sur la couleur, la durée et la qualité du bronzage.
Bronzer plus vite, mais moins durablement
Les UVA pénètrent plus profondément dans la peau, mais n’activent que peu la production de mélanine à long terme. Le bronzage obtenu en cabine apparaît plus vite mais s’estompe plus rapidement. Une exposition solaire, même plus lente, déclenche une réaction plus complète, avec une meilleure tenue dans le temps.
Sensation thermique absente en cabine
Contrairement au soleil, les cabines UV n’émettent pas de chaleur. On ne sent donc pas la montée de température, ce qui rend plus difficile la perception d’une surexposition. Il est plus facile de se « surdoser » sans en avoir conscience, d’où l’intérêt de bien mesurer la fréquence et la durée des séances.
Équivalences pratiques pour vos repères
Voici quelques équivalences utiles pour mieux visualiser à quoi correspond une séance de 10 minutes sous UV par rapport à l’exposition au soleil, en fonction de la saison et de l’heure.
Été en plein midi (indice UV 9)
- 10 minutes de cabine UV = 1h à 1h15 de soleil
- Risque de coup de soleil dès 20 à 30 minutes sans protection
- Le bronzage est intense mais superficiel
Printemps ou automne (indice UV 4 à 6)
- 10 minutes de cabine UV = 1h30 à 2h au soleil
- L’exposition naturelle est plus douce mais prolongée
- Résultat plus progressif mais plus durable
Ces repères ne remplacent pas un avis médical, mais ils aident à mieux doser vos expositions et à équilibrer les résultats attendus avec la sécurité cutanée.
Bien gérer la fréquence et la durée des expositions
Pour éviter les effets secondaires liés aux UV, qu’ils soient naturels ou artificiels, il est essentiel de ne pas cumuler les séances trop rapprochées ni d’ignorer les signes de saturation de la peau. L’intensité des UV ne doit pas faire oublier la logique de récupération cutanée.
Espacer les séances
En institut, il est conseillé d’espacer les séances de 48 à 72 heures pour permettre à la peau de se régénérer. Une séance de 10 minutes suffit à activer le bronzage : inutile d’en faire chaque jour. Un cycle raisonnable serait de 2 séances par semaine pendant 3 semaines maximum, selon les phototypes.
Surveiller les signes d’alerte
Tiraillements, rougeurs, démangeaisons ou apparition de taches sont autant de signaux qu’il faut ralentir. Même si la peau ne « brûle » pas en cabine, elle subit le même stress oxydatif qu’au soleil. Un soin hydratant quotidien et une pause d’au moins une semaine après un cycle sont essentiels pour préserver la qualité de la peau.
10 minutes sous UV ne sont donc pas anodines : elles représentent un vrai bain de rayonnement, comparable à une forte exposition solaire. Connaître ces équivalences permet de bronzer en toute connaissance, sans abîmer sa peau à long terme.