Peut-on mourir d’un ulcère à l’estomac ?

Oui, nous pouvons mourir d’un ulcère à l’estomac si celui-ci n’est pas pris en charge à temps, car il peut entraîner des complications graves comme une hémorragie digestive, une perforation ou une péritonite. Bien que les ulcères soient aujourd’hui bien traités grâce aux avancées médicales, il reste essentiel de ne pas les négliger. Reconnaître les ... Lire plus
Marceau
peut on mourir d'un ulcère à l'estomac

Oui, nous pouvons mourir d’un ulcère à l’estomac si celui-ci n’est pas pris en charge à temps, car il peut entraîner des complications graves comme une hémorragie digestive, une perforation ou une péritonite. Bien que les ulcères soient aujourd’hui bien traités grâce aux avancées médicales, il reste essentiel de ne pas les négliger. Reconnaître les signes, comprendre les facteurs de risque et consulter rapidement permet d’éviter des conséquences potentiellement mortelles.

Voyons ensemble dans quels cas l’ulcère gastrique devient dangereux et comment agir avant qu’il ne dégénère.

Comprendre ce qu’est un ulcère à l’estomac

Un ulcère à l’estomac est une lésion ouverte qui se forme dans la muqueuse gastrique. Il s’agit d’une plaie, plus ou moins profonde, qui survient lorsque l’acidité de l’estomac attaque les tissus. Cette érosion peut être causée par une infection à helicobacter pylori, une bactérie présente chez environ 20 à 30 % des adultes en France, ou par la prise régulière d’anti-inflammatoires non stéroïdiens (ibuprofène, aspirine…).

Les symptômes les plus fréquents incluent une douleur à jeun ou après les repas, des brûlures gastriques, des nausées ou une sensation de lourdeur. Certains patients n’ont aucun signe jusqu’à la complication. L’ulcère peut aussi toucher le duodénum, première partie de l’intestin grêle, ce qui reste tout aussi dangereux si le diagnostic tarde.

On estime que 5 à 10 % des adultes auront un ulcère au cours de leur vie. La majorité se soigne bien, mais sans traitement adapté, le risque de complications reste réel.

Risque d’hémorragie digestive : une urgence vitale

L’hémorragie digestive est l’une des complications les plus fréquentes et les plus redoutées de l’ulcère. Elle survient lorsque l’ulcère entame un vaisseau sanguin. Cela provoque des saignements internes, parfois massifs. Le sang peut être visible dans les vomissements (hématémèse) ou dans les selles (méléna), qui deviennent alors noires et goudronneuses.

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Une hémorragie importante entraîne une chute brutale de la tension artérielle, un état de choc, une pâleur, des sueurs froides et une accélération du rythme cardiaque. Sans prise en charge rapide, cela peut conduire à une défaillance multiviscérale puis au décès.

Chaque année, on compte en France environ 80 000 hospitalisations pour hémorragie digestive, toutes causes confondues. Parmi elles, 40 à 60 % sont dues à un ulcère gastroduodénal. Le taux de mortalité de cette complication peut atteindre 10 %, en particulier chez les personnes âgées ou déjà fragilisées.

Perforation de l’ulcère : quand l’estomac se perce

L’autre complication majeure est la perforation. L’ulcère creuse la paroi de l’estomac jusqu’à créer un trou, laissant le contenu gastrique s’écouler dans la cavité abdominale. Cela provoque une péritonite, inflammation sévère du péritoine, qui est toujours une urgence chirurgicale.

La douleur est alors brutale, intense, comme un coup de poignard dans le ventre, souvent accompagnée de rigidité abdominale et d’un état général très altéré. La fièvre monte rapidement, et sans traitement immédiat, l’infection se propage, entraînant un risque élevé de décès.

Les patients sous anti-inflammatoires ou sous corticoïdes sont plus exposés, car ces médicaments masquent les symptômes initiaux, retardant le diagnostic. Le taux de mortalité d’une perforation non opérée dans les 12 heures peut dépasser 25 %, surtout chez les personnes âgées de plus de 70 ans.

Infection chronique à helicobacter pylori : un facteur aggravant

La bactérie helicobacter pylori est responsable de plus de 80 % des ulcères à l’estomac et au duodénum. Elle agit en détruisant la barrière protectrice de la muqueuse gastrique, facilitant l’action corrosive des sucs digestifs. Sans traitement, l’infection devient chronique et augmente le risque de récidive, de saignement ou de complications plus graves comme le cancer gastrique.

L’éradication de cette bactérie repose sur une antibiothérapie associée à un inhibiteur de la pompe à protons pendant 7 à 14 jours. Ce traitement, bien conduit, guérit l’ulcère dans 80 à 90 % des cas. Mais sans dépistage, helicobacter pylori peut passer inaperçue, surtout si les symptômes sont faibles ou attribués à un reflux.

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Dans certains cas, cette infection chronique peut évoluer vers une gastrite atrophique, puis vers une dysplasie, un état précancéreux. Le lien entre helicobacter pylori et l’adénocarcinome gastrique est bien documenté : c’est un facteur reconnu de carcinogenèse par l’OMS.

Risques accrus chez les personnes âgées ou fragiles

Les personnes âgées, souvent polymédiquées et moins réactives aux douleurs digestives, sont plus exposées aux complications silencieuses des ulcères. Chez elles, l’hémorragie ou la perforation peuvent passer inaperçues jusqu’à un stade avancé. Le pronostic devient alors plus sombre en raison de la fragilité générale et des pathologies associées.

Un simple ulcère chez un patient de plus de 75 ans sous aspirine pour son cœur, ou sous anticoagulants pour une fibrillation, peut devenir rapidement une urgence grave. Les signes cliniques sont souvent atténués, rendant le diagnostic plus difficile. C’est pourquoi les médecins surveillent de très près les traitements à risque chez ces profils, notamment en prescrivant des protecteurs gastriques dès que nécessaire.

Les patients immunodéprimés, dénutris ou en post-opératoire sont également plus vulnérables, car leur capacité à cicatriser est altérée. Un ulcère évolue alors plus vite et se complique plus souvent.

Autodiagnostic et automédication : une fausse sécurité

Nous voyons encore trop souvent des personnes s’autodiagnostiquer un simple reflux gastrique et se tourner vers l’automédication avec des antiacides ou des inhibiteurs de pompe à protons, sans avis médical. Si ces traitements soulagent temporairement, ils ne règlent pas la cause de l’ulcère, en particulier s’il est d’origine bactérienne ou médicamenteuse.

Pire encore, cela retarde le diagnostic et masque les symptômes. Une douleur qui cède au pantoprazole peut être le signe d’un ulcère déjà avancé. Sans contrôle par endoscopie, on ne peut pas évaluer l’étendue des lésions ni vérifier la présence éventuelle de complications.

Les signes qui doivent alerter sont : une douleur persistante malgré le traitement, une perte d’appétit, une perte de poids inexpliquée, des vomissements noirs ou du sang dans les selles. Dans tous ces cas, une consultation médicale rapide est indispensable pour éviter l’aggravation. La surveillance clinique, biologique et parfois endoscopique permet d’éviter que l’ulcère ne devienne une menace vitale.

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